• Kill la Kill ou Nudistes vs fringues

    Analyses de Malak - Kill la Kill

     

    C'est encore Otaclem ! Je sais ce que vous allez dire... il y a eu déjà des reviews de Kill la Kill sur ce blog... mais Malak, qui est décidément à fond dans le Kill, avait envie de le faire et je trouvais ça sympa de voir un peu sa vision qui est différente de la mienne. Donc n'hésitez pas à lire même si vous avez déjà lu celles que j'ai faites, ça changera quelques points de vue ! Vous vous y retrouverez peut être même mieux, qui sait ? A toi Malak !

    L'animation japonaise est très diverse et variée ; c'est ce qui fait sa force. Il y a des animés de tous les genres, de tous les goûts. Il y a des shonens, des ecchi, des school life, des méchas, des fantastiques, des policiers, des SF. Il y en a basés sur l'action, l'aventure, la romance, le fan-service, le mystère, le sport. Il y en a des sérieux, des drôles, des sombres, des légers, des mâtures. Et il y a Kill la Kill.

    Survoltée, hypersexuée et totalement frappadingue, la première série du studio Trigger fait l'effet d'un électrochoc dans le monde de l'animation japonaise. Cet animé a un goût prononcé pour le grand nawak, que ce soit dans l'histoire, les personnages et l'animation. Les dessins flashis et grossiers ajoutent à l'ambiance totalement WTF qui s'en dégage. Mais c'est ce fait qui a fait son succès. Kill la Kill, c'est du grand n'importe quoi, mais du n'importe quoi assumé. C'est drôle, c'est jouissif, c'est délirant, mais en même temps, ça raconte quelque chose. Y'a un vrai scénar derrière, un vrai message, bien qu'il paraisse occulté par les délires en délires. Petit résumé :  

    Dans un japon post-apocalyptique, il existe une Académie, Honnôji, gouvernée d'une main de fer par la déléguée en chef des élèves, Satsuki Kiryuin, et son fidèle Conseil des Quatre. Toute la ville est sous son emprise, et elle fait respecter sa loi martiale par le biais des uniformes Goku, qui accordent force et puissance à ceux qui les portent. C'est alors qu'arrive Ryuko Matoï, adolescente rebelle, qui n'entend pas se conformer à la dictature de Satsuki Kiryuin. Afin de trouver le meurtrier de son père, elle va revêtir un vêtement vivant, le Kamui Senketsu, qui va lui permettre de rivaliser avec les uniformes Goku de l'Académie. Commencera pour Ryuko une série de combats et d'épreuves qui l'amèneront face à la famille Kiryuin et leur complot mondial pour la domination du monde.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

    Le conseil des 4 et le maître. Pokémon spotted

     

    En quelques minutes, Kill la Kill avance ses arguments avec fierté : un ballet furieux de jeunes filles en petite tenue qui se bastonnent avec des épées de taille démesurée. On a en premier plan Satsuki Kiryuin, la figure antagoniste de début. Elle est l'héritière de la grande famille Kiryuin, qui contrôle Revocs Corporation, une entreprise multinationale de fringue qui contrôle quasiment le monde. La dictature de Satsuki repose sur la distribution aux élèves les plus «méritants» d'uniformes aux pouvoirs spéciaux, dont la puissance varie en fonction de leur nombre d'étoiles. Au-delà de l'académie, c'est tout l'ordre social des faubourgs alentour qui repose sur ces fripes, une tenue de sans-grade condamnant les gamins et leurs familles à la misère tandis qu'un costume trois étoiles assure luxe et impunité. Et justement, Satsuki possède avec elle quatre élèves avec une uniforme à trois étoiles, qui font respecter sa loi : le Conseil des Quatre.

    Ce système est ma foi intéressant, bien que totalement farfelue bien sûr. On a du mal à imaginer comment une simple lycéenne, fut-elle la fille du plus grand PDG du monde, peut imposer sa loi à l'école, aux professeurs, et même à la ville entière. Satsuki est un peu la déesse du coin. Tout le monde la vénère, et ses apparitions sont toujours ponctuées d'une musique martiale et d'une lumière quasi-divine. Son pouvoir est total, et elle contrôle toute la région avec sa production d'uniformes Goku. Son conseil des quatre possèdent des uniformes à trois étoiles, les plus puissantes. Les chefs de clubs de l'Académie ont des deux étoiles. Et ensuite, il y a quantité de sbires ( difficile de les nommer autrement ) qui possèdent des uniformes une étoile. Ils ont tous la même tronche, et ne servent qu'à vénérer Satsuki où qu'elle aille et quoi qu'elle fasse.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

    Satsuki-Samaaaaaaaaa

     

    C'est alors que se pointe Ryuko Matoi, 17 ans, grande gueule et imperméable à toute forme d'autorité. Elle est la fille d'un scientifique, le professeur Matoi, qui s'est fait récemment assassiné par une fille avec une moitié de ciseau géant. Ryuko vient à l'Académie Honnôji pour trouver l'assassin de son père, et elle se mettra vite à soupçonner la maîtresse des lieux, Satsuki Kiryuin. Elle trouve en outre, dans le labo de son père, un habit vivant, le Kamui Senketsu, fait en totalité de fibres vivantes, les même fibres que Satsuki utilise pour créer les uniformes Goku. Senketsu sait parler, et permet à Ryuko de gagner en force, mais en contrepartie, il se nourrit de son sang quand elle le porte. C'est avec lui et la moitié de ciseau géant qui permet de couper les fibres vivantes que Ryuko va partir en guerre contre le système dictatorial de sa Haute Suffisance Satsuki. Elle ne manquera pas de se faire remarquer dès le premiers jours en refusant de s'agenouiller durant le passage d'un membre du conseil des 4, et fera mine de le regarder comme si c'était un guignol.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

    I fuck authority

     

    Dès lors, tous les élèves du bahut n'auront de cesse d'essayer de la battre, et tous les club se mettront à ses trousses. Ryuko va passer ses heures de libres à se battre contre les chefs du club de boxe, de tennis, et plein d'autre. Aucun n'arrive à la battre, et plus elle détruit d'uniforme Goku, plus Senketsu absorbe de fibres vivantes, ce qui le renforce. Ryuko se fera néanmoins une amie, Mako, une fille simplette et toujours optimiste, marrante avec ses sketchs à répétition. Ryuko sera accueillit par sa famille dans le bidonville, tous aussi atteints qu'elle. Elle fera aussi la connaissance d'un résistant au sein de l'Académie, un espion infiltré en prof, provenant d'une organisation du nom de Nudist Beach qui lutte contre la famille Kiryuin et les habits qu'elle fabrique. Les types de la Nudist Beach sont aussi de vrais comiques, surtout le prof, pervers à souhait.

    (https://www.youtube.com/watch?v=tY800n2vX9w
    scène d'anthologie )

    Après donc que Ryuko aura décimé la plupart des clubs de l'Académie, Satsuki jugera bon d'enfin intervenir. Elle va enfiler elle aussi un Kamui, un habit vivant, comme celui de Ryuko, que la société de sa mère gardait en son sein. S'en suit un combat dantesque, plein de lumière et de chairs dévoilées.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

     

    Je vous passe les détails de tous les épisodes centrés sur la baston. On voit en outre Ryuko combattre un à un les membres du Conseil des Quatre. Un petit mot sur eux. On nous montre peu à peu leur passé et ce qui les pousse à vénérer Satsuki, et ça fini par nous les rendre sympathique. Satsuki va les envoyer à travers tout le Japon pour aller conquérir d'autre lycées et académies. S'en suivra des combats et situations aussi burlesque que ridicules, mais comme j'ai dit, l'animé en lui-même est WTF. Le must est quand même la transformation des uniformes trois étoiles du Conseil des Quatre en armure aux superpouvoirs digne de Saint Seiya.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

     

    Le scénario reprend le dessus sur le nawak quand on rencontre la vraie méchante de Kill à Kill, à savoir la mère de Satsuki, Ragyo Kiryuin, présidente de Revocs Corporation. Sa société qui fabrique des fringues est installée dans le monde entier et la quasi-totalité des habits que portent les gens viennent de Revocs. Ragyo est la gardienne des fibres vivantes, et en a secrètement mis dans chacun de ses vêtements, pour que les fibres vivantes envahissent le monde, dévorent les humains, et qu'une planète en tissu voit le jour. Ouaip, voilà son ambition. Selon elle, les habits étaient là avant les humains. Ils s'appellent les Covers, et viennent de l'espace. Ils ont aidé l'humanité à évoluer, pour qu'ensuite ils puissent la dévorer. Et c'est à ce stade qu'on comprend que les scénaristes y sont allés pas mal sur la picole. Bref, c'est donc Ragyo, la mère de Satsuki, la badass en chef, avec ses tenues à la Cruella et ses cheveux arc-en-ciel.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

    Best coiffure ever

     

    Ragyo reste quand même une méchante qui a la classe, même dans un animé aussi délirant. Elle est le symbole d'une mondialisation aveugle, de la richesse, de la vanité, du pouvoir, et de la luxure. Elle est psychotique, totalement givrée avec son idée de faire régner les habits, et n'éprouve rien pour personne, pas même pour sa fille. On apprend qu'elle a mené des expériences sur sa fille cadette, en essayant de lui implanter des fibres vivantes alors qu'elle n'était qu'un bébé. La fille en est morte, et Ragyo n'en avait pour ainsi dire rien à foutre. Elle-même n'est pas vraiment humaine, mais une mutante aux fibres vivantes. Elle peut trancher n'importe quels membres avec ses fils rouges, contrôler le cerveau des gens en leur implantant ses fibres, et elle est accessoirement immortelle. Toutes blessures est soignée direct, ses membres se recollent, et la décapitation la gène à peine. Je la soupçonne également d'avoir quelque vices cachés. On la voit par deux fois faire des attouchements à sa propre fille. Elle appelle ça « Purification ». Moi j'appelle ça « Inceste dégueulasse ». D'autant que vu la tronche de Satsuki à ces moments là, ce n'est sans doute pas la première fois qu'elle se fait « purifier » par sa mère. Vraiment malsain...

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

     

    Quand Ragyo va mettre son plan dément à exécution, elle trouvera Satsuki sur sa route, qui va se rebeller contre elle en essayant de la tuer. Depuis toujours, Satsuki attendait cette occasion d'arrêter sa folle de mère. Elle a fondé l'Académie Honnôji dans ce but. Quand elle avait cinq ans, son père lui a appris ce que Ragyo avait fait à sa petite sœur. Juste après, son père a disparu, et Satsuki soupçonna sa mère de l'avoir tué. Elle ne rêve depuis que de se venger. Mais elle a beau faire, Ragyo est increvable, même après lui avoir coupé la tête. Elle appelle alors ses Covers, ses vêtements extraterrestres vivants, qui se mettent à dévorer les humains partout dans le monde.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

    C'est la rébellion des fringues !

     Bien que l'on nage toujours dans le WTF le plus généralisé, c'est à partir de ce moment que l'animé devient vraiment haletant, si j'ose dire. Le point d'orgue sera l'arrivée de Ryuko, qui se battre aux cotés de son ancienne ennemie contre Ragyo. Quelle joie de voir ces deux filles que tout séparait unies contre un ennemi commun. Néanmoins, elles se feront proprement battre. Ragyo, en plus d'être invincible, fait montre de moyens étonnants aux arts martiaux. Elle transperce la poitrine de Ryuko d'une seule main, et lui arrache le cœur. Sauf que, patatra, le cœur de Ryuko est lié à son corps par des fils rouges : de la fibre vivante. Tout comme Ragyo, Ryuko est une mutante, mi-humaine mi-vêtement. La raison en est que, quand elle été bébé, elle a subi des implantations de fibres vivantes qui ont modifié son organisme. Mais, on la pensait morte après non, donc sa mère s'en ai débarrassé. Ce qui signifie, si vous m'avez bien suivi :

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

     

    Oui, Ryuko est la fille cadette de Ragyo, la petite sœur présumée morte de Satsuki. En réalité, leur père l'a sauvé et l'a caché à sa femme. Il a fini par fuir avec Ryuko et a pris une nouvelle apparence et un nouveau nom : le professeur Matoi. Il a travaillé dans le plus grand secret à l'élaboration d'armes capables de détruire les fibres vivantes, et a fondé une organisation, les Nudist Beach, chargé de stopper les projets fous de son ex-épouse. J'avoue, ce fut une surprise. Pas grand-chose ne le laissait supposer, si ce n'est peut-être la vague ressemblance de visage entre Satsuki et Ryuko. Dès lors, les deux sœurs vont rejoindre les Nudist Beach pour lutter contre leur mère, avec l'aide du Conseil des Quatre et du reste de l'Académie Honnôji. Ça nous permet d'en savoir plus sur les Nudist Beach, qui, hors leur attitude anti-vêtement, ont tout un arsenal militaire, de méchas en passant par un vaisseau.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

    NUDISTO BITCHHHHH

     

    En ce qui concerne la bataille finale, c'est le point culminant du DAFUQ de tout l'animé. Ryuko et Satsuki enfile leur tenue volante pour aller se bastonner contre leur mère sur un vaisseau spatial fait de fibres extraterrestres, tandis que l'armée des Nudist Beach se fait l'armée des vêtements cosmiques qui bouffent les humains. On donne de nouveaux uniformes Goku au Conseil des Quatre, et on fait même participer Mako, l'amie un peu débile de Ryuko. Mais alors qu'ils semblent avoir gagné en ayant détruit la source des fibres vivantes, la méchante va enfiler le costume vivant ultime, qui est capable de dominer toutes les fibres vivantes. Elle va ensuite dans l'espace pour recouvrir la planète de fibres. Ryuko utilise alors la force de l'amitié pour aspirer les fibres vivantes de tous les uniformes Goku de ses compagnons, et se transforme ensuite en Super Saiyan et pars affronter sa mère dans la stratosphère, qui entre temps à changé de forme... Bref, un truc typiquement grobilisme shonen.

    Vous l'aurez compris, et je l'ai assez répété : Kill la Kill, c'est un trip de scénaristes bourrés et shootés à la cocaïne. Néanmoins, ça fonctionne pas mal au final. C'est bien construit, c'est drôle, les persos sont hyper charismatiques, et ça envoi du pâté. Son succès a été aussi surprenant qu'immédiat, et cet animé est destiné à devenir un classique du genre. Quel genre ? Je n'en sais trop rien, car il est assez unique en son genre, cet animé. C'est pour moi un shonen déjanté, mais avec derrière un scénar assez bien ficelé et parfois surprenant. Si les dessins de l'animation ne vous a pas trop rebuté, foncez.

     

    Analyses de Malak - Kill la Kill

    Formes ultimes, duel spatial, fin du monde ! Fuck yeah !

     

    Ouais bon il est un peu trop gentil concernant certains personnages non ? Et ça a beau faire gros bourrin et tout ça, c'est rigolo, ça fait toujours moins kéké que Akame ga Kill.....

     

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